L'Assommoir
p24/25-
p61/62 -
Lecture méthodique n° 1 : p. 24 et 25, "Les boutiques s'étaient ouvertes [...] et depleurs".
Introduction : il s'agit du début du roman, plusexactement d'un extrait du chapitre 1. Gervaise est présentée dans toute sa passivité :elle attend. La masse des travailleurs défile sous ses yeux. Comme une ouverturemusicale, ce début annonce tout ce qui va suivre.
Développement des axes de lecture :
I. Une scène typiquement naturaliste :
A) La précision de la description : métiers, objets, gestes, sons.
B) L'abondance des mots concrets : pas un mot abstrait.
C) Un tableau parisien : quasi impressionniste, grâce auxénumérations, au jeu des temps.
II. Une scène prémonitoire :
A) Un univers du malheur: point de vue interne, misère et animalité.Solitude et indifférence. Mélange des registres de langue, termes évaluatifs.
B) Les rigidités sociales : gouffre social entre les classes.
C) Symbolisme climatique : opposition entre le beau temps et la misère.Malheur annoncé.
Conclusion : un grouillement rabelaisien.
Lecture méthodique n° 2 : p. 61, 62 "Et elle se leva [...] me fait froid".
Introduction : une scène essentielle dans le roman, elle présentetoutes les particularités du "naturalisme zolien".
Développement des axes de lecture :
I. Une gradation vers la terreur :
A) Le début du passage : l'alambic vu par Gervaise.
B) Le centre du fragment : l'alambic vu par Mes-Bottes.
C) La fin : la terreur de Gervaise.
II. Une scène naturaliste :
A) L'atmosphère populaire.
B) Le portrait d'un alcoolique.
C) La fatalité alcoolique.
III. L'écriture visionnaire : transformation de la machine enmonstre épique. Gradation.
A) Le stade mécanique.
B) Le stade symbolique.
C) La phase épique.
Conclusion : ce texte montre tout ce que le naturalisme doit àl'imagination et à la pensée mythique.
Lecture méthodique n° 3 : p. 141,142 "Coupeau terminait [...] sous lui".
Introduction : ce fragment représente le moment où le destin basculedéfinitivement pour Gervaise.
Développement des axes :
I. La variété du passage :
A) Précision du vocabulaire.
B) Réalisme de la scène.
C) Lyrisme dans la présentation du couchant.
II. Une scène banale en apparence :
A) Un ouvrier au travail.
B) Le bonheur du bon travailleur.
C) La témérité dangereuse.
III. La progression dramatique :
A) Une heure critique : le crépuscule, l'ombre s'épaissit.
B) La verticalité et la béance.
C) La sobriété permanente : absence d'effets appuyés.
Conclusion : une scène très réaliste, au pathétique contenu.
Lecture méthodique n° 4 : p. 465 "elle tombait [...] morceau de pain".
Introduction : une scène cruelle, le spectacle d'une déchéance, sansapitoiement superflu.
Développement des axes de lecture :
I. Le spectacle d'une déchéance :
A) Le thème de la chute.
B) Le champ lexical de la nourriture avariée.
C) L'omniprésence du vocabulaire de l'animalité.
II. Une peinture naturaliste :
A) Le registre vulgaire : l'argot, la langue verte.
B) L'évocation des milieux sociaux.
C) L'opposition des pauvres et des délicats.
III. La conscience d'un personnage :
A) Le style indirect libre.
B) Un regard critique sur le monde mais non politisé.
C) Le lecteur se remet en question, du fait de la force de la peinture.
Conclusion : la portée symbolique et idéologique évidente du roman deZola.
Lecture méthodique n° 5 : p. 516 et 517 "Gervaise dura [...] dans sa niche".
Introduction : un passage atroce.
I. Une structure éclairante : c'est la dernière chute de lamalheureuse Gervaise.
A) La déchéance finale : le début du passage.
B) La symbolique des lieux : le trou, la tombe.
C) La mort de Gervaise : la fin du fragment.
II. Un passage envahi par la misère et la mort :
A) La misère : cf champ lexical.
B) La mort.
C) Nulle compassion de la part du narrateur.
III. Une humanité dégradée :
A) L'animalisation de Gervaise.
B) Les autres : insultes, indifférence.
C) Le mot de la fin : pronom "on", significatif.
Conclusion : un passage très dur, mais sans sensiblerie, bien aucontraire. La misère en apparaît-elle plus révoltante ?