L'Assommoir

p24/25- p61/62 - p141/142 - p465- p516/517

Lecture méthodique n° 1 : p. 24 et 25, "Les boutiques s'étaient ouvertes [...] et depleurs". 

Introduction : il s'agit du début du roman, plusexactement d'un extrait du chapitre 1. Gervaise est présentée dans toute sa passivité :elle attend. La masse des travailleurs défile sous ses yeux. Comme une ouverturemusicale, ce début annonce tout ce qui va suivre.

 

Développement des axes de lecture :

I. Une scène typiquement naturaliste :

A) La précision de la description : métiers, objets, gestes, sons.

B) L'abondance des mots concrets : pas un mot abstrait.

C) Un tableau parisien : quasi impressionniste, grâce auxénumérations, au jeu des temps.

 

II. Une scène prémonitoire :

A) Un univers du malheur: point de vue interne, misère et animalité.Solitude et indifférence. Mélange des registres de langue, termes évaluatifs.

B) Les rigidités sociales : gouffre social entre les classes.

C) Symbolisme climatique : opposition entre le beau temps et la misère.Malheur annoncé.

 

Conclusion : un grouillement rabelaisien.

 


 

Lecture méthodique n° 2 : p. 61, 62 "Et elle se leva [...] me fait froid".

 

Introduction : une scène essentielle dans le roman, elle présentetoutes les particularités du "naturalisme zolien".

 

Développement des axes de lecture :

I. Une gradation vers la terreur :

A) Le début du passage : l'alambic vu par Gervaise.

B) Le centre du fragment : l'alambic vu par Mes-Bottes.

C) La fin : la terreur de Gervaise.

 

II. Une scène naturaliste :

A) L'atmosphère populaire.

B) Le portrait d'un alcoolique.

C) La fatalité alcoolique.

 

III. L'écriture visionnaire : transformation de la machine enmonstre épique. Gradation.

A) Le stade mécanique.

B) Le stade symbolique.

C) La phase épique.

 

Conclusion : ce texte montre tout ce que le naturalisme doit àl'imagination et à la pensée mythique.

 


 

Lecture méthodique n° 3 : p. 141,142 "Coupeau terminait [...] sous lui".

 

Introduction : ce fragment représente le moment où le destin basculedéfinitivement pour Gervaise.

 

Développement des axes :

I. La variété du passage :

A) Précision du vocabulaire.

B) Réalisme de la scène.

C) Lyrisme dans la présentation du couchant.

 

II. Une scène banale en apparence :

A) Un ouvrier au travail.

B) Le bonheur du bon travailleur.

C) La témérité dangereuse.

 

III. La progression dramatique :

A) Une heure critique : le crépuscule, l'ombre s'épaissit.

B) La verticalité et la béance.

C) La sobriété permanente : absence d'effets appuyés.

 

Conclusion : une scène très réaliste, au pathétique contenu.

 


 

Lecture méthodique n° 4 : p. 465 "elle tombait [...] morceau de pain".

 

Introduction : une scène cruelle, le spectacle d'une déchéance, sansapitoiement superflu.

 

Développement des axes de lecture :

I. Le spectacle d'une déchéance :

A) Le thème de la chute.

B) Le champ lexical de la nourriture avariée.

C) L'omniprésence du vocabulaire de l'animalité.

 

II. Une peinture naturaliste :

A) Le registre vulgaire : l'argot, la langue verte.

B) L'évocation des milieux sociaux.

C) L'opposition des pauvres et des délicats.

 

III. La conscience d'un personnage :

A) Le style indirect libre.

B) Un regard critique sur le monde mais non politisé.

C) Le lecteur se remet en question, du fait de la force de la peinture.

 

Conclusion : la portée symbolique et idéologique évidente du roman deZola.

 


 

Lecture méthodique n° 5 : p. 516 et 517 "Gervaise dura [...] dans sa niche".

 

Introduction : un passage atroce.

 

I. Une structure éclairante : c'est la dernière chute de lamalheureuse Gervaise.

A) La déchéance finale : le début du passage.

B) La symbolique des lieux : le trou, la tombe.

C) La mort de Gervaise : la fin du fragment.

 

II. Un passage envahi par la misère et la mort :

A) La misère : cf champ lexical.

B) La mort.

C) Nulle compassion de la part du narrateur.

 

III. Une humanité dégradée :

A) L'animalisation de Gervaise.

B) Les autres : insultes, indifférence.

C) Le mot de la fin : pronom "on", significatif.

  

Conclusion : un passage très dur, mais sans sensiblerie, bien aucontraire. La misère en apparaît-elle plus révoltante ?